Chiffreur

Les missions d'un chiffreur.

Le chiffreur occupe une fonction essentielle dans les entreprises de bâtiment, d’industrie ou d’ingénierie. Son rôle principal consiste à évaluer précisément le coût d’un projet. Grâce à ses analyses, il permet à l’entreprise de proposer des devis réalistes et compétitifs. Ses missions sont multiples et nécessitent rigueur et méthode.

Tout d’abord, il analyse les dossiers techniques. Il étudie les plans, les cahiers des charges et les spécifications transmises par les clients. Il identifie les besoins en matériaux, en main-d’œuvre et en équipements. Ainsi, il dispose de toutes les informations nécessaires pour établir un chiffrage fiable.

Ensuite, il réalise les estimations financières. Il calcule les quantités, évalue les coûts et établit le prix global du projet. Il prend en compte les contraintes techniques, les délais et les éventuels aléas. Grâce à ces calculs, il propose un devis précis et adapté aux attentes du client.

Par ailleurs, le chiffreur assure la gestion des consultations fournisseurs. Il demande des prix, compare les offres et sélectionne les propositions les plus avantageuses. Il négocie également les conditions d’achat afin d’optimiser les coûts. Cette étape garantit la compétitivité des offres de l’entreprise.

De plus, il collabore avec les équipes internes. Il échange avec les ingénieurs, les conducteurs de travaux ou les chargés d’affaires. Ces échanges permettent d’affiner le chiffrage et d’intégrer les contraintes réelles du terrain. Ainsi, il s’assure que le devis est techniquement réalisable.

En outre, le chiffreur doit assurer le suivi des dossiers. Une fois le projet lancé, il met à jour les estimations si nécessaire. Il peut analyser les écarts entre les prévisions et les coûts réels. Cette mission contribue à améliorer la fiabilité des futurs chiffrages.

Parfois, il participe aussi à la réponse aux appels d’offres. Il prépare les documents financiers, rédige les parties techniques et respecte les délais imposés. Son travail conditionne directement les chances de remporter un marché.

Enfin, il veille à la veille technique et réglementaire. Il se tient informé des évolutions des prix des matériaux, des normes en vigueur et des nouvelles méthodes de construction. Cette veille lui permet d’ajuster ses calculs et de rester compétitif.

Les compétences requises pour devenir chiffreur.

Pour devenir chiffreur, il est indispensable de posséder un ensemble de compétences techniques et personnelles. Ce métier exige précision, logique et une bonne capacité d’adaptation. Les compétences attendues se situent autant sur le plan analytique que relationnel.

Tout d’abord, le chiffreur doit avoir de solides compétences techniques. Il maîtrise la lecture de plans, de schémas et de cahiers des charges. Il connaît les matériaux, les procédés de construction ou de fabrication, ainsi que les normes en vigueur. Grâce à cette expertise, il peut évaluer correctement les besoins et les coûts d’un projet.

Ensuite, il doit démontrer une grande rigueur. Le chiffrage repose sur des calculs précis et détaillés. Une erreur peut entraîner des pertes financières importantes. La capacité à vérifier plusieurs fois ses estimations et à travailler de manière méthodique est donc essentielle.

De plus, le chiffreur doit avoir un esprit analytique et logique. Il doit savoir découper un projet en différentes étapes et évaluer les coûts associés. Il doit aussi être capable d’anticiper les imprévus et d’intégrer des marges de sécurité dans ses calculs.

Par ailleurs, des compétences informatiques sont nécessaires. Le chiffreur utilise des logiciels spécialisés de devis et de gestion de projet. Il doit également maîtriser les outils bureautiques comme Excel pour établir ses tableaux de calcul. Cette maîtrise des outils numériques facilite son travail et augmente sa fiabilité.

En outre, il doit posséder de bonnes compétences en communication. Il échange avec les fournisseurs pour obtenir des devis, avec les ingénieurs pour valider des choix techniques, et avec les clients pour expliquer ses estimations. Une communication claire et précise permet d’éviter les malentendus.

Il est aussi important de montrer un bon sens de la négociation. Le chiffreur compare les offres et cherche à obtenir les meilleurs prix auprès des fournisseurs. Sa capacité à négocier influe directement sur la compétitivité de l’entreprise.

De plus, l’organisation est une compétence clé. Le chiffreur gère plusieurs dossiers à la fois, souvent dans des délais serrés. Il doit donc hiérarchiser ses priorités et respecter les échéances fixées.

Enfin, il doit avoir une curiosité technique et rester attentif aux évolutions du marché. Les prix des matériaux, les normes et les technologies changent rapidement. Une veille constante lui permet de proposer des chiffrages réalistes et actualisés.

Les études et les formations à suivre.

Pour devenir chiffreur, il est nécessaire de suivre une formation adaptée. Ce métier exige des connaissances techniques en construction, en industrie ou en ingénierie. Plusieurs parcours existent, allant du bac professionnel aux diplômes d’ingénieur.

Tout d’abord, il est conseillé d’obtenir un baccalauréat. Le bac professionnel Technicien d’études du bâtiment ou Technicien du bâtiment : organisation et réalisation du gros œuvre prépare directement aux métiers du chiffrage. Le bac technologique STI2D (Sciences et technologies de l’industrie et du développement durable) est également une bonne option pour acquérir une base scientifique et technique.

Ensuite, un diplôme de niveau bac +2 constitue une voie privilégiée. Le BTS Études et économie de la construction forme spécifiquement aux techniques de chiffrage et d’évaluation des coûts. Le BTS Bâtiment ou le BTS Travaux publics apportent aussi les compétences nécessaires pour exercer ce métier. Ces formations permettent d’accéder rapidement au marché du travail.

De plus, les étudiants peuvent poursuivre avec un DUT ou BUT. Le BUT Génie civil – Construction durable offre une approche complète de la gestion technique et économique des projets. Ce cursus développe à la fois des compétences pratiques et une vision globale des chantiers.

Par ailleurs, une licence professionnelle (bac +3) permet de se spécialiser davantage. La Licence pro Métiers du bâtiment : économie de la construction ou la Licence pro Génie civil et construction sont particulièrement adaptées. Elles forment des profils capables de gérer des projets plus complexes et d’évoluer vers des postes de responsabilité.

En outre, certaines personnes choisissent de poursuivre leurs études en école d’ingénieurs. Les écoles spécialisées en génie civil, bâtiment ou travaux publics préparent à des fonctions plus stratégiques, où le chiffrage occupe une place importante. Un diplôme d’ingénieur permet souvent d’accéder à des postes de chargé d’affaires ou de responsable d’études.

Enfin, il existe aussi des formations continues pour les professionnels en reconversion. Ces parcours courts permettent d’apprendre les bases du chiffrage et de maîtriser les logiciels spécialisés. Ils offrent une opportunité d’intégrer rapidement le secteur, même sans parcours initial en bâtiment ou en industrie.

Les perspectives d'évolution.

Le métier de chiffreur offre de nombreuses perspectives d’évolution. Avec de l’expérience et des compétences techniques solides, il peut accéder à des postes à plus grande responsabilité. Ces évolutions dépendent de son niveau de formation, de sa spécialisation et de son ambition professionnelle.

Tout d’abord, le chiffreur peut évoluer vers un poste de chargé d’études. Dans ce rôle, il prend en charge des projets plus complexes et coordonne parfois une petite équipe. Il devient un acteur clé dans la préparation des dossiers techniques et financiers. Cette évolution représente une première étape naturelle après quelques années d’expérience.

Ensuite, il peut accéder à la fonction de conducteur de travaux. Il ne se limite plus au chiffrage, mais suit la réalisation du chantier. Il coordonne les équipes, gère les délais et contrôle les coûts réels par rapport aux prévisions. Cette responsabilité demande une bonne connaissance du terrain et un sens de l’organisation affirmé.

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De plus, le chiffreur peut devenir économiste de la construction. Dans ce rôle, il approfondit son expertise dans l’analyse financière des projets. Il intervient dès la conception pour optimiser les coûts et proposer des solutions adaptées. Ce métier valorise particulièrement sa précision et son esprit analytique.

Par ailleurs, certains chiffreurs choisissent d’évoluer vers des postes de chargé d’affaires. Ils gèrent la relation avec les clients, négocient les contrats et suivent les projets de bout en bout. Cette évolution requiert de solides compétences commerciales et relationnelles. Elle permet aussi d’accéder à une rémunération plus élevée.

En savoir plus sur le métier de chargé d’affaires >>>

En outre, avec une expérience significative, le chiffreur peut viser un poste de responsable études de prix ou de chef de service chiffrage. Il encadre alors une équipe de chiffreurs et supervise l’ensemble des dossiers. Il définit les méthodes de travail, valide les devis et garantit la rentabilité des offres de l’entreprise.

Enfin, dans une perspective à long terme, le chiffreur peut occuper des fonctions de direction. Il peut devenir directeur technique ou directeur d’exploitation, selon son parcours et sa spécialisation. Ces postes impliquent une vision stratégique et une gestion globale des projets et des équipes.

Le salaire d'un chiffreur.

Le salaire d’un chiffreur varie selon plusieurs critères. L’expérience, la taille de l’entreprise et le secteur d’activité influencent fortement la rémunération. La région où il exerce joue aussi un rôle important, car les salaires sont souvent plus élevés en Île-de-France que dans le reste du pays.

Tout d’abord, un chiffreur débutant gagne en moyenne entre 24 000 et 28 000 euros brut par an. Cela correspond à environ 2 000 à 2 300 euros brut par mois. Ce niveau de salaire concerne principalement les jeunes diplômés sortant d’un BTS ou d’un BUT, avec peu ou pas d’expérience en entreprise.

Ensuite, avec quelques années d’expérience, la rémunération progresse. Un chiffreur confirmé peut percevoir entre 30 000 et 38 000 euros brut par an. Cela équivaut à un salaire mensuel brut compris entre 2 500 et 3 200 euros. Cette évolution reflète la maîtrise des dossiers techniques, la capacité à négocier avec les fournisseurs et une plus grande autonomie dans la réalisation des devis.

De plus, dans certains secteurs spécialisés, comme le bâtiment, les travaux publics ou l’industrie de pointe, les salaires peuvent être plus élevés. Un chiffreur expérimenté travaillant sur des projets complexes peut atteindre voire dépasser 40 000 euros brut par an. Dans de grands groupes, cette rémunération peut encore augmenter grâce à des primes et des avantages annexes.

Par ailleurs, certaines entreprises proposent un système de primes liées à la performance. Celles-ci dépendent des résultats obtenus lors des appels d’offres ou de la rentabilité des projets. Dans ce cas, le chiffreur bénéficie d’une rémunération plus variable et potentiellement plus attractive.

En outre, il existe souvent des avantages complémentaires. On peut citer la mutuelle, la participation, l’intéressement ou les tickets-restaurant. Ces éléments ne font pas directement partie du salaire, mais ils améliorent le revenu global et la qualité de vie au travail.

Enfin, les perspectives d’évolution influencent aussi le salaire. En devenant chargé d’études, économiste de la construction ou responsable études de prix, le chiffreur peut accéder à des rémunérations supérieures. Ces fonctions à responsabilité offrent souvent un salaire de 45 000 à 55 000 euros brut annuels, voire plus pour les postes de management.

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